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Ecrire pour briser sa solitude
Une autre rentrée, un autre «Amélie Nothomb»
LIVRESSE (13 août 2001) – Elle est l'une des grandes figures de la littérature française. Elle a pris l'habitude depuis neuf ans d'être une actrice omniprésente de la rentrée automnale. Cette année ne fera pas exception à la règle avec l'arrivée en librairie, le 22 août, de Cosmétique de l'ennemi. Amélie Nothomb, cette auteure qui écrit ses romans avec un stylo Bic, bien calée «dans le creux d’un vieux canapé en velours beige, chez elle à Bruxelles», s'est imposée dès son premier livre, «Hygiène de l'Assassin», Albin Michel, 1992, qui lui a valu les prix René-Fallet et Alain-Fournier. Elle obtenait dès l'année suivante trois autres prix pour Le Sabotage amoureux.
Elle a été définitivement consacrée en 1999, alors que Stupeurs et tremblements a été couronné du Grand Prix du roman de l'Académie française et s'est vendu à Mme Nothomb a connu un parcours hors de l'ordinaire avant de devenir une figure de proue de la littérature française. Elle est née à Kobe au Japon, en 1967. Elle y demeurera jusqu'à l'âge de cinq ans et aura eu le temps d'apprendre le japonais. Son père, Patrick Nothomb, est ambassadeur de Belgique et ses affectations l'amèneront en Chine, aux États-Unis, au Bengladesh en Birmanie et au Laos. Amélie Nothomb arrivera finalement en Belgique à 17 ans. Pour celle qui n'avait jamais connu le pays d'origine de ses parents, ce fut un choc social et culturel. «Une solitude totale, parce que j’étais incapable de communiquer avec les jeunes Occidentaux; je suppose que c’est en raison de ce malaise que j’ai commencé à écrire», a-t-elle raconté lors d'une entrevue à Emilie Barian, pour le compte du magazine en ligne Le Cube. Et elle a écrit pendant six années, sans même penser être publiée. Jusqu'à 23 ans, elle ne pensait qu'à être interprète japonaise. Ce qui n'a pas fonctionné et qui l'a poussée à finalement vouloir être publiée. L'écrivaine excentrique est ensuite devenue immédiatement un symbole littéraire.
«Aujourd'hui, elle tient le rôle de coqueluche des médias et de star des lycéens. Ce tourbillon noir à visage lunaire symbolise à lui seul le tumulte et le succès d'une rentrée
(...) Depuis le surgissement du jeune Modiano à la fin des années 60, on n'avait pas vu pareil assaut de talent», pouvait-on lire dans Le Point du 3 novembre 2000.
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